Histoire du village
1- Un peu d'histoire locale, à partir des noms de rue...
2- Petite histoire de Mortefontaine des gallo-romains à nos jours.....
Rue des Templiers : Les Templiers y possédaient une Commanderie.
Place Régis Boursier : Soldat mort pour la France durant la guerre d'Algérie
rue des Coquerelles : Noisettes dans leurs gousses, jointes ensemble au nombre de trois.
rue des Beugnes : coups, taloches (beignes) OU beignets
LA RAPERIE où se situait une râperie de betteraves qui alimentait la sucrerie de Berneuil sur Aisne.
rue du Moulin : Il y avait, à Marival, un moulin à blé et un moulin à huile.
rue du Val David
POUY: C'est à l'époque des Templiers que l'on commença à semer du maîs et des légumineuses. Quelques unes de ces plantes ont donné leur nom à la ferme où on les récoltait. C'est ainsi que Pouy vient de POIS.
rue René Blandin : Jeune soldat mort pour la France durant la guerre d'Algérie et originaire de Roye St Nicolas,
rue du Pont de Claye : Une claye vient du gaulois cleta , palissade de bois servant de clôture.
rue de Gironde : Un monument a été élevé à Vivières à la gloire de Gaston de Gironde, jeune et brillant officier, tombé en ces lieux. Lieutenant au 16ème régiment de Dragons, commandant d'un escadron envoyé en reconnaissance au milieu des lignes allemandes, il attaqua dans la nuit du 10 septembre 1914 un convoi d'aéroplanes qu'il détruisit.
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2- La « petite » histoire de Mortefontaine
D'après Bernard ANCIEN « Mortefontaine » Octobre 1983
Document emprunté à la Société Archéologique Historique et Scientifique de Soissons
Epoque gallo-romaine
Des médailles gauloises ont été trouvées dans un chemin proche de Vaubéron ce qui laisse à penser que Mortefontaine était déjà habité à cette époque. D'autre part une voie romaine allant de Noyon à La Ferté Milon passait par les fermes de Pouy et de L'Epine (Melleville 1807/1872).
XI ème siècle
Le bourg relevait des Seigneurs de Pierrefonds (Nivelon 1er 1049/1072).
XII ème siècle
En 1175 le comte de Soissons (Conon) et son épouse Agathe, seigneurs de Pierrefonds, donnent aux religieux de Longpont les fermes de Vaubéron et de la Gorge.
En 1189 la même Agathe de Pierrefonds fait donation de ses biens de Mortefontaine à l'abbaye de Valsery.
XIII ème siècle
En 1255, le roi Louis IX (St Louis) affranchit les habitants de Mortefontaine mais si l'un d'entre eux acceptait de servir un autre seigneur, il retournerait aussitôt en servitude.
Les Templiers
On ne connait pas le nom du seigneur qui donna aux chevaliers du Temple son domaine de Mortefontaine. Mais jusqu'au début du XIV ème siècle, à l'emplacement de la ferme du Temple se trouvait une petite communauté de moines soldats et cultivateurs.
L'abolition de l'Ordre par le pape Clément V eut lieu en 1312.
Lors du procès, parut un templier du nom de Jean De Mortefontaine.
La propriété de la commanderie du Mont de Soissons (à laquelle appartenait Mortefontaine) fut donnée aux Chevaliers de St Jean de Jérusalem (ordre de Malte).
XV ème siècle
En 1414, pendant la guerre entre Armagnacs et bourguignons, la ville de Soissons fut livrée au pillage. Les fourrageurs bourguignons ont donc attaqué les fermes et abbayes qui en dépendaient (Mortefontaine, Coeuvres..). Tout fut rasé et toutes les denrées ramenées à Soissons sur des charrettes.
En 1148, Charles VII promulgue une ordonnance établissant les Francs-archers (le franc-archer est un roturier dispensé du paiement de la taille en échange de son engagement en tant qu'archer dans l'armée royale quand la situation militaire l'exige.)
Chaque paroisse doit pouvoir fournir un homme équipé : arc ou arbalète, épée, dague, armure et casque, qui doit s'entraîner chaque dimanche au tir à l'arc. Mortefontaine dut donc en équiper un.
XVII ème siècle
Au milieu du XVII ème, la Seigneurie de Haute-fontaine acheta celle de Montigny-Lengrin et celles qui l'avoisinaient : « Egalement, la terre et seigneurie de Mortefontaine et les fiefs de Valdand et de St Sulpice, situés sur la-dite paroisse de Mortefontaine ».
XVIII ème siècle
En 1710, des opérations militaires furent menées contre les faux-sauniers (contrebandiers du sel), nombreux dans la région. Ces contrebandiers étaient en général bien vus des paysans qui les cachaient au lieu de les dénoncer.
Comme dans de nombreuses régions à cette époque, des enfants de familles parisiennes étaient mis en nourrice à Mortefontaine. Entre 1775 et 1779, on trouve trace d'un Jean-baptiste Cousin, « meneur de nourrices » et habitant Roy St Nicolas.
(Meneur, meneuse, nom qu'à Paris on donne à ceux ou celles qui ramassent les nouveau-nés et les conduisent en province chez les nourrices. )
1794 – An II
L'administration de la commune, auparavant faite par le canton de Coeuvres, revient au Maire.
Le pont de Marival, impraticable, est remis en état.
Le Ministre du Culte est installé à la ferme de Vaubéron
1808 : Réparation du chemin reliant Mortefontaine à Taillefontaine afin de conserver le culte en l'église de Mortefontaine.
1811 : Paiement de l'instituteur par les parents. 40 centimes par mois pour les petits et 60 centimes pour ceux sachant lire, écrire, compter .
1815 : Serment d'obéissance aux constitutions de l'Empire.
1816 : Demande de réfection de l'église : toit, vitraux, clocher.
1832 : Risque d'épidémie de choléra. Des consignes de salubrité sont données :
Liniments : 1 chopine d'eau de vie, ½ chopine de vinaigre fort, ½ once de farine de moutarde, ½ once de camphre et des gousses d'ail pilées . Plus une liqueur :
12 onces d'alcool, 3 onces d'ammoniaque liquide à 18°, ½ once d'huile essentielle d'anis, 1 once ½ de camphre.
Juillet 1832 : Distribution du courrier par le facteur tous les jours.
1840 : Recensement : 235 habitants.
Les ballons postaux pendant le siège de Paris :
Le 18 octobre 1870, le Victor Hugo s'envole du jardin des Tuileries, piloté par Nadal, seul à bord. Il emporte 450 kg de courrier, des paquets de proclamations rédigées en allemand. La nuit venant, il se pose près de Vaubéron, occupé depuis le 16 octobre. Il réussit à gagner Noyon pour remettre le courrier.
Le bataillon de Gironde – Septembre 1914 :
Gaston de Gironde, jeune et brillant lieutenant au 16ème régiment de Dragons, est le commandant d'un escadron envoyé en reconnaissance au milieu des lignes allemandes. Il arrête son escadron à la ferme de Vaubéron. Le fermier l'informe qu'un parc d'aéroplanes allemand s'est installé à environ 1500 m. Il décide de l'attaquer dans la nuit du 10 septembre 1914 et le détruit. Mais blessé à mort, laissé sans soins, il meurt le soir même,